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Côte d’Ivoire, 13 mines d’or industrielles pour booster l’économie natioanle

Mis à jour le 22 octobre 2024
Publié le 22/10/2024 à 12:06 , , , , , ,

En cascade, la Côte d’Ivoire ouvre la voie à l’exploitation minière sur l’ensemble de son territoire ces 10 dernières années. La dernière en date est la mine de Lafigué, dans le département de Dabakala, inaugurée le 19 octobre 2024.

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a procédé, le samedi 19 octobre 2024, à Lafigué, dans le département de Dabakala, à l’inauguration du tout dernier champ minier aurifère que compte la Côte d’Ivoire.

« Le secteur minier qui a gagné en attractivité enregistre une progression continue marquée par des découvertes significatives de minerais. La mine que nous inaugurons aujourd’hui est la 13ème mine d’or industrielle », a déclaré le « Monsieur Ressource extractive » du président Alassane Ouattara.

Avant Lafigué, il a eu entre autres, la mine d’or de Yaouré, dans le département de Bouaflé, la mine d’or de Séguéla ainsi que celles de Grégbeu-Zaibo dans le département de Zoukougbeu et la mine d’or de la Lobo, à Daloa.

Selon le ministre ivoirien, « d’autres nouveaux champs vont suivre », pour booster l’économie et le progrès social des populations.

Avec une production annuelle estimée à 5,6 tonnes d’or par an à partir de 2025 et 66 tonnes durant ses 20 années d’exploitation, Lafigué va générer 500 emplois directs et plus de 1 000 emplois indirects. Le gain financier pour l’Etat de Côte d’Ivoire se chiffre à 400 milliards FCFA.

Pour cette mine située à l’extrémité de la ceinture des roches vertes Oumé-Fêtêkro, le groupe canadien Endeavour Mining détient 80 % de l’exploitation contre 10 % chacun pour l’État de Côte d’Ivoire et la Société de développement des mines (SODEMI).

Lafigué est la 4e mine que le ministre Mamadou Sangafowa a inauguré depuis son retour aux affaires en avril 2022.

Pour Mamadou Sangafowa-Coulibaly, ce dynamisme est impulsé par le code minier adopté en 2014 qui “connaitra une importante réforme pour faire entrer notre pays dans une ère d’exploitation prospère et durable”.

La production d’or de la Côte d’Ivoire était d’environ 50 tonnes pour l’année 2023 et 55 tonnes pour l’année 2024, selon le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie qui s’exprimait en 2023 à l’occasion de la signature de la convention collective dans le secteur Mines et carrières.

En Côte d’Ivoire, plus de 220 mines semi-industrielles actives et 149 mines artisanales sont en activité sur le territoire.

Mines artisanales, le mal nécessaire ?

L’orpaillage clandestin fait perdre à la Côte d’Ivoire plus de 3000 milliards FCFA chaque année. L’or exploité de manière frauduleuse dans le pays s’est chiffré à 142 tonnes en 2022, selon le ministère des Mines.

L’activité minière est devenue une source de revenus pour de nombreux ménages en Côte d’Ivoire. A côté des usines modernes, plusieurs mines artisanales ont vu le jour dans plusieurs localités.

Les autorités tentent tant bien que mal de sensibiliser les populations sur l’impact économique et environnemental du phénomène.

Entre juillet 2021 et mai 2022, soit 10 mois, le nombre de sites d’orpaillage illégal détruits par les autorités s’élevait à 801.

Sur les 10 premiers mois de 2023, le gouvernement par le biais des forces de sécurité, en a détruit plus de 1 000.

Déterminé à l’éradiquer, le gouvernement n’a d’autre choix que d’inclure et d’organiser les exploitants miniers à petites échelles dans des programmes de développement communautaire.

Pour rappel, le gouvernement ivoirien a délivré 174 permis d’exploitation minière sur la période 2015-2022 dont 93% sont pour l’or. Le pays vise une contribution de 6 % des mines au PIB d’ici 2025.

Tristan Sahi 

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